L'AFEST, une modalité pédagogique prometteuse

Récemment entrée dans le Code du Travail, l’Action de Formation En Situation de Travail (AFEST) n’a rien d’un simple dispositif "sur le tas". Répondant à des critères et des objectifs spécifiques, elle intéresse de plus en plus les entreprises qui attendent d’en savoir davantage.

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Récemment entrée dans le Code du Travail, l’action de formation en situation de travail (AFEST) n’a rien d’un simple dispositif "sur le tas". Répondant à des critères et des objectifs spécifiques, elle intéresse de plus en plus les entreprises qui attendent d’en savoir davantage.

Décryptage avec Lamia Cherfaoui, directrice d’activité pour le Groupe IGS Formation Continue, et Marc Dennery, directeur associé de C-Campus, qui ont animé lune matinale sur le sujet organisée par le Groupe IGS Formation Continue.

En quoi consiste l’AFEST ?

Marc Dennery : Contrairement à certaines idées reçues, elle n’est pas une formation sur le tas. C’est bel et bien une action pédagogique formalisée, qui se déroule sur le lieu de travail et qui part de l’analyse réflexive des situations de travail. Cette analyse permet de réfléchir à son action avant, pendant et après la production du geste professionnel. On peut ainsi identifier les difficultés et les succès, les axes d’amélioration, et le potentiel de transposition dans une autre situation.

Comment la déployer dans l’entreprise ?

Lamia Cherfaoui : Pour construire un parcours de développement des compétences, deux préalables sont nécessaires. Le premier est d’être au clair avec les objectifs opérationnels visés ; le second vise à définir l’ingénierie pédagogique, en associant des opérationnels de l’entreprise. Sur cette base, une AFEST s’appuie sur quatre étapes complémentaires : l’analyse des postes de travail pour identifier des situations de production qui peuvent bénéficier d’une action de formation, l’ingénierie pédagogique pour borner clairement les séquences et leurs finalités, la formation de référents internes et le pilotage du déploiement de l’AFEST grâce à une méthodologie spécifique.

Quelles sont les conditions de réussite ?

Marc Dennery : La première concerne l’ingénierie pédagogique. Elle doit être aussi sophistiquée qu’en présentiel ou à distance. Il est également essentiel d’être à l’écoute de l’apprenant pour bâtir le parcours le plus personnalisé possible. D’autres éléments sont importants, parmi lesquels la durée de l’AFEST, son inscription possible dans l’obtention d’une certification ou encore le soutien du manager en tant que facilitateur du processus.

Dans vos échanges avec les entreprises, sentez-vous un intérêt pour cette nouvelle modalité pédagogique ?

Marc Dennery : Je constate une volonté très forte de s’approprier l’AFEST, car elle permet de revenir aux fondamentaux - la prise en compte de l’humain, la personnalisation du parcours... Mais le décret d’application date de quelques mois seulement. Il va falloir mobiliser les acteurs de la formation, concevoir une ingénierie adaptée, etc. Il faudra donc compter quelques années avant que l’AFEST ne se généralise.

Lamia Cherfaoui : Les employeurs se montrent très intéressés et sont dans une logique expectative pour l’instant. Pour l’AFEST, l’enjeu est de répondre aux attentes des organisations qui souhaitent capitaliser sur leurs savoirs internes et privilégient le lean management. Cette modalité pédagogique a le potentiel pour devenir un pivot de la GPEC car elle permet de disposer d’un corpus de formations internes valorisables et diffusables.

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